Le comité social et économique de l’entreprise (CSE) est à ce jour devenu l’unique instance de représentation du personnel dans l’entreprise.
Il a succédé aux trois instances séparées que furent :
Le CSE est donc né d’une volonté de centralisation des anciennes instances. Dans cet article, on vous présente 10 points fondamentaux à retenir sur cette nouvelle institution qu’est le CSE.
Le CSE est obligatoire pour les entreprises de plus de 11 salariés seulement.
L’employeur invite les organisations syndicales pour négocier le protocole d’accord préélectoral. Ce protocole définira les règles des élections des membres du CSE. Ces règles sont contraintes par le Code du travail.
Pour les entreprises de 11 à 20 salariés, les employeurs sont dispensés de ce type d’invitation s’il n’y a pas de candidats. En l’absence de candidats, un PV de carence doit être établi par l’employeur.
Bien que des ajustements soient possibles dans certaines conditions, les règles principales de composition du CSE sont :
Avec le CSE, deux points sont à retenir concernant la gestion des heures de délégation :
À noter que les principes d’annualisation et de mutualisation peuvent être utilisés uniquement en prévenant l’employeur 8 jours à l’avance.
Le Code du travail prévoit qu’un règlement intérieur soit mis en place pour les entreprises de plus de 50 salariés. Ce sont les membres du CSE qui déterminent ce règlement. Sa composition porte sur les modalités régissant :
Il est bon de savoir que le Code du travail rend obligatoire que certaines mentions figurent dans le règlement intérieur de tout CSE.
Les attributions du CSE varient entre les entreprises de plus et de moins de 50 salariés.
Pour les entreprises de moins de 50 salariés, les deux catégories d’attributions du CSE sont :
Pour les entreprises de plus de 50 salariés, on ajoute aux précédentes catégories d’attributions trois nouvelles. Celles-ci portent sur le dialogue entre les salariés et leur employeur concernant :
De manière générale, le CSE se réunit 12 fois par an dans les entreprises de moins de 50 et de plus de 300 salariés. Cette fréquence est de 6 pour les entreprises de 50 à 299 salariés. Dans les deux cas, 4 réunions par an au moins doivent être consacrées à la santé, la sécurité et les conditions de travail.
Le Code du travail prévoit que des réunions exceptionnelles peuvent être organisées suite à des événements graves.
Le CSE est doté de deux budgets :
À noter la possibilité laissée au CSE d’effectuer des transferts entre ces deux budgets (sous couvert de modalités définies par le Code du travail).
La base de données économiques et sociales (BDES) rassemble les informations économiques et sociales de l’entreprise (endettement, rémunération des salariés et des dirigeants, égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, etc.).
Selon certaines conditions définies par le Code du travail, peuvent être régies par un accord entre l’employeur et le CSE :
Les membres du CSE doivent pouvoir bénéficier des formations nécessaires à l’exercice de leurs missions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail.
Les frais de déplacement et de rémunération des organismes de formation sont pris en charge par l’employeur (avec une limite imposée par le Code du travail pour la rémunération des organismes de formation).
Il est également prévu par le Code du travail un dispositif concernant la formation économique des nouveaux membres du CSE.
Certaines commissions sont obligatoires et d’autres facultatives, en fonction de l’effectif et de la nature de l’activité de l’entreprise.
Les commissions facultatives sont typiquement mis en place par le règlement intérieur du CSE.
Les commissions obligatoires sont déterminées par le Code du travail. On peut citer pour les entreprises d’au moins 300 salariés, par exemple, la Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) qui vient compenser la disparition du CHSCT.